Pour l’aventure de cette année, on a décidé de tester les 2 côtes Canadiennes pour tester les baleines de l’Ouest versus les baleines de l’Est!
Et on démarre par la côte Est. Comme on a embrigadé BricedeNice dans notre périple baleinifique, on le réveille à 6h du mat (mmmmpffff), et on s’empile tous dans la Toyota bleue, avec la tente, les sacs de couchage, les barres de céréales et les Pringles (crucial!)! Direction Tadoussac!
Bon, j’avoue, j’ai du voir 1/8ème de la route, puisque j’ai dormi tout le long (fort peu étonnant pour ceux qui me connaissent bien!), mais je suis suuuuuure que c’était très joli!! Je me réveille quand on arrive au Bac pour traverser entre Baie-Sainte-Catherine et Tadoussac. En bons pirates qu’on est, on ne paye pas et on se demande comment ils font pour faire payer les voitures qui montent dans le bac (sûrement encore un truc qui repose sur l’honnêteté inhérente aux citoyens d’Amérique du Nord…). En fait, c’est juste gratuit.
Nous voilà donc repartis pour aller jusqu’aux Bergeronnes, là où est notre camping, puisque tout le monde nous a dit qu’il ne fallait pas rester à Tadoussac (pourquoi donc, c’est un mystère) – on a fait confiance à notre TripAdvisor local. C’est vrai que c’est drôlement beau cette route (des sapins, grands, des sapins, petits, et puis aussi des sapins, des sapins et des sapins – je comprends pourquoi on nous a dit que le road trip cross-Canada était looooooong et répétitif avec QUE des sapins!!). Arrivés au camping, on a juste le temps de monter la tente (comme des champions, si on exclut le fait que Polochon nous ait fait monter la tente en lisant la notice de DÉMONTAGE de la tente…), de se faire un dîner (=déjeuner, vous suivez pas du tout!) à base de pain de mie et de jambon ultra cher (pas nécessairement corrélé à la qualité du jambon ici, c’est juste toujours cher!), et on part se faire la balade de Whale Watching pour repérer les baleines du Saint-Laurent!
Comme des pros! |
On a de la chance il fait beau, et y’a pas une ride sur l’eau, donc les conditions sont idéales pour spotter de la baleinasse! Alors la balade, faut quand même savoir que c’est l’usine. Tu montes dans un semi-rigide ultra-blindé de vieux, de familles et de touristes, harnaché comme si tu partais faire une randonné en motoneige à travers l’Antarctique (si si, avec des blousons pour faire du SkiDoo et tout – paraît qu’il fait 4 degrés sur l’eau…), et tu tabasses jusqu’à apercevoir un pfiouuuut de baleine, et la on s’arrêtera… La guide a beau expliquer qu’il faudra être organisés, que si la baleine est à droite, les gens assis à droite restent assis, pour que ceux à gauche puissent voir en se mettant debout (et inversement), à la moindre apparition de baleine c’est le chaos: les vieux se lèvent tout le temps quoi qu’il arrive, les enfants s’en cognent (trop loin cette baleine, Marineland c’est mieux!) et pour peu que la baleine change de côté du bateau entre 2 respirations, alors là c’est l’apocalypse! Heureusement qu’on a embarqué toutes les paires de jumelles du Bobinator! Au final, on a vu des Rorquals Communs (2ème plus grosse baleine de la planète) des Petits Rorquals, des capuches de vieux, des bonnets d’enfants, l’arrière de la tête de notre guide… Le tout, de trèèèès près avec les jumelles (sauf les baleines bien sûr…), et pas de Baleine Bleue, au grand désespoir de Polochon (paraît qu’il y en avait une ce matin a 5h – mission enclenchée pour demain matin…). Bref, les baleines du Saint Laurent, c’est beau, mais le tour en petit bateau, je sais pas…
Puisqu’elles sont inphotographiables… Voici le Petit Rorqual et le Rorqual Commun!
Bon, avec tout ça, on a re-un peu faim, on part donc en mission nourriture (un petit tour a l’InterMarché du coin – si, si, ça s’appelle comme ça – pour se ravitailler pour le déjeuner demain, et surtout acheter de quoi faire des Smores! Polochon refuse qu’on achète des feux d’artifice… Nul! Et on s’arrête à la Cantine de Catherine pour acheter de quoi souper (vous avez vu comment je me fais grave rapidement aux dénominations de repas?!). Bon, les girls de Catherine elles ont un accent à couper au couteau, donc la description du menu est un peu énigmatique… J’opte pour le Hot Hamburger (y’a de la Brown Sauce qu’elle me dit la dame, j’en conclus qu’il y aura dedans une sauce un peu sympa), en oubliant bien sûr de demander qu’il y ait dans mon burger autre chose que du pain et de la viande (hé oui, le fromage, la salade, la tomate tout ça, si tu demandes pas, t’as pas – dédicace à Louss et sa mésaventure similaire dans un sombre aéroport américain!). Le tout vient dans une belle boîte en polystyrène, et il s’avère une fois ouverte, que la Brown sauce c’est du gravy (jus de viande épaissi a la farine – si, c’est bon!), sauf que là, le burger-sans-rien-dedans nage dans le gravy, tel une éponge a la dérive (heureusement finalement qu’il y a pas de salade ou de tomate dedans!). C’est pour çaaaaaaa qu’elle m’avait donné une fourchette et un couteau, ça me semblait étrange pour un burger mais soudainement tout prend son sens…
La première nuit dans la tente Quechua toute neuve se passe bien, Hulk sur son matelas de luxe, moi sur le sol (même pas peur – pull+veste=oreiller!), et BricedeNice avec son duvet d’été qui se pèle le jonc toute la nuit (bon la nuit s’est peut être pas siiii bien passée pour tout le monde…) et au petit matin, on est chauds comme des baraques à frites pour partir chercher des grosses bibittes à voir (bibittes = bébêtes, on cherche pas des bites non). Après un croisement intensif des informations recueillies sur les prospectus locaux et Google, on décide d’aller a la Baie Sainte-Marguerite pour voir les bélugas! Un petit tour en char plus tard, nous voilà à l’entrée du parc et au début du petit chemin qui nous amène au point de vue spécial bélugas. Un petit peu de marche (oh, un serpent!!) et on arrive à la plateforme dédiée à l’observation des bélugas, le ranger du park est là, et pour l’instant il n’a rien vu… Zut merde et zut… On sort les jumelles, Polochon essaie de taxer la longue vue du ranger, sans succès, et on s’installe, avec les marshmallows et le jus de fruit, guettant la moindre tache de blanc dans l’eau… On guette… Et on guette… Un petit marshmallow… Et on guette… On change de banc; de jumelles; de position; et on guette toujours… A midi, ça fait 2 heures qu’on est là, et toujours pas le moindre béluga en vue. Tant pis, on a un pique-nique, on lâche pas l’affaire, tenaces comme des morpions, un bagel déjà moisi et une bière plus tard, on est toujours à l’affût… La marée monte. On fait des photos, on joue au catch, on mange encore des marshmallows. Et la marée monte toujours, et ces cons de bélugas ne viennent pas… On a vu passer et repartir la moitié des touristes de la journée, on est devenus potes avec la ranger numéro deux qui est arrivée entre temps, et toujours rien… Notre enthousiasme diminue, et on a envie de faire pipi… Facile pour les garçons comme d’hab, une petite expédition dans les bois, et ils seront tranquilles (en omettant de factoriser le fait qu’il se soient un peu fourvoyés en cherchant à atteindre la plage en dessous de nous…) Et là, évidemment juste quand ils sont partis, un flash de blanc dans l’eau! Whaaaaaat?? Je reprends mes jumelles, et la, re-flash. Je regarde autour de moi, mais personne a l’air de s’exciter… Mon cerveau me joue peut-être des tours? Mais non, je vois même un petit pschitt, plus aucun doute possible, je préviens Dame Ranger, et tout le monde s’excite enfin. Y’en a uuuuuuun! Puis deux, et trois!! Et les garçons sont toujours en train de faire pipi dans les bois! Je bous!! D’habitude les garçons ça pisse en 3 millièmes de seconde, et là fallait qu’ils fassent une randonnée scénique?? Il finissent enfin par remonter, et la c’est soudainement le carnaval du béluga! Y en a 20, 30, 40, des grands, des petits, des bébés, des gris/bleus (les juvéniles), des bien blancs (les adultes), tout quoi! Et ça joue, ça s’amuse, ça plonge, ça tape de la queue! Et la forêt est tellement silencieuse qu’on entend respirer même les plus éloignés! C’est magique! Tellement plus beau à voir la, tranquilles en train de s’amuser que dérangés par le bruit des moteurs de bateaux et d’enfants/vieux qui crient! Ça valait le coup de passer 5 heures sur un banc!! (Et bravo à la famille de français arrivés sur la plateforme 2 minutes avant le béluga show!)
C'est ce que vous aurez de mieux... Iphone + jumelles! |
Forts de notre chance d’observateurs d’animaux sauvages, on tentera même d’aller explorer ensuite la rivière Sainte-Marguerite pour essayer de voir les saumons en folie sauter hors de l’eau dans les fosses à saumon où les gens pêchent – mais entre temps, on se fait grave saucer, donc au final on aura vu un local en bob pêcher a la mouche sous une pluie battante et pas de saumons…
Après un bref arrêt au barPMU local, très bien caché, qui a même un billard, et qui vend de la « bière » (genre St-Yorre jaune) et des chips, on a bien mérité un bon souper, homard local (miam!) et mactres de Stimpson (un coquillage qui semble rapporter bien plus quand il est vendu aux chinois qu’aux restos locaux…), et on est bons pour une deuxième nuit sous la tente, toujours sous une pluie battante! BricedeNice abandonne même la tente pour dormir dans la voiture, quelle chochotte!
On finira l’aventure de l’Est par un passage éclair par Québec (juste assez long pour dîner et faire un tour en voiture!), qui est ma foi effectivement beaucoup plus charmante que Montréal (ça n’engage que moi!) – plus colorée, plus animée en journée (sûrement car plus touristique), enfin avec une vibe qui m’accroche plus (Rémi, j’approuve donc!) – et direction l’aéroport pour la suite de nos aventures –> direction la Colombie Britannique!