Ça y est! Martine et Polochon sont en partance pour le pays du sirop d’érable!
Les valises sont prêtes (avec l’aide précieuse de Polochon-Pinochet: « fais ta valise Chouchou », « Pourquoi tu t’assois dans le canapé Chouchou ta valise est pas finie! », « tu veux pas finir ta valise plutôt? », « t’as fini ta valise? », « mais pourquoi tu t’es couchée à 3 heures du mat?? » Ben pour finir ma valise!!!!!), et pour la première fois, la team GR tente le camping en vacances! Et qui dit camping dit matos. Évidemment ça serait bien plus simple si on partait en voiture camper dans le Tarn, mais non, au lieu de ça, on est des oufs, on tente notre première expérience camping au bout du monde! Premier constat: quand tu pars avec du matos de camping, oublie les habits! Une fois que dans ta valoche, t’as mis une tente 3 places (ben oui, l’incroyable Polochon-Hulk, ça tient pas dans la mini tente 2 places 180×180 de Décat), 2 duvets (pi en plus, c’est qu’il faut des duvets genre borderline polaires, paske c’est pas Madagascar où on va… Qui dit duvet chaud, dit duvet gros…), et un matelas autogonflant (oui, c’est sensible du postérieur le Hulk, ça dort pas comme ça a l’arrache sur les galets, en plus, il a même un oreiller intégré dans son matelas 5 étoiles…), ben dans ta valise, tu mets plus qu’un jean, 3 t-shirts et 5 culottes…
Bref, la valise est fermée grâce à un travail collégial de « je m’assois dessus tu fermes les clic-clic », les sacs à dos sont pleins et les passeports prêts. Oui parce qu’on est 2.0 dans la team GR, on part avec 2 ordis, un iPad, une goPro toute équipée, et 2 iPhone. Si on se fait racketter par des pirates de l’air on leur fait leur mois!
Une fois arrivés à l’aéroport, on a quand même eu notre petite session manouche, d’abord pour ranger dans la valise la vinasse qu’on amène en cadeau, puis pour touuuuut rebouger entre valise et sacs à dos, parce que la valise était trop lourde (oui, Quechua, ça pèse!). On lui a même offert (à la valise) une sangle pour mettre autour, comme ils ont les chinois, des fois que les loquets tiennent pas bien (sinon adieu mes 5 culottes!), et tant qu’à faire la sangle est rose (« y avait plus que du rose? » demande naïvement BruceBanner…).
Bref, on part enfin!! On survit aux 2 avions (le principal problème étant que les sièges d’avion en classe éco semblent conçus pour seulement 0,75 Hulk. Ce qui me laisse donc un espace réduit pour caler mes deux jambes et mes deux épaules… Surtout que quand Hulk est d’humeur chafouine, il faut survivre aux doigts dans le nez, léchouilles de bras, tatanages de figure à coups de plaquettes de sécurité qui dévie pendant qu’il me « fait de l’air pour mon confort »… A côté de ça, quand on aura des enfants ça sera de tout repos!
Arrivés à Montréal, on retrouve notre Brice de Nice national, qui vient nous récupérer pour cette semaine d’aventures au Québec! On traverse Montréal pour aller à sa maison, c’est trop joli, tout de briques rouges et de bois! « Et la, c’est quoi? », « et ça, c’est quoi? », « elle monte jusqu’où la neige l’hiver? », « ça sert a quoi ça? », « t’as un démarreur à distance? », « trop fouuuuu », « on pourra manger de la poutine? »… Hulk fatigue, mais Martine est en forme!
Pour notre première soirée canadienne, c’est la réunion des 10 ans du gang des Cesemiens, puisqu’on va retrouver Alex, Romain, Line et Jeremy, avec moitiés/enfants/amis, que je n’ai pas vu depuis 10 ans. Ouais, un peu la pression… Comment répondre à la question ultime « mais pourquoi après 4 ans de business tu fais une thèse en océanographie? ». Et les autres questions ultimes du genre « tu bosses sur quoi? », « ça sert a quoi? » (fatale celle-là!), « t’es pas mariée, t’as pas d’enfants? », et oui, je gagne une misère comparé à vous tous… Remarque ça aide à mettre les choses en perspective! Je considère longuement l’alternative de juste leur dire que j’ai inventé les Post-it et que je suis devenue milliardaire grâce à ça (dédicace a Romy et Michelle dans le film éponyme), mais finalement, personne ne m’a posé de questions qui font mal! Et après 10 ans, j’ai retrouvé les mêmes amis que j’avais quitté, avec un peu plus de responsabilités et de sous sur leur compte en banque que quand on était étudiants fauchés, certains avec des enfants fantastiques, et tous très heureux! Certains font même le métier de leurs rêves, après beaucoup de travail, d’investissement et de galères, double respect! Et nous aussi, avec Polochon, on est très heureux d’avoir la chance de pouvoir partir à l’aventure sans contraintes, jouer à la PlayStation le dimanche matin, laisser traîner des vis et des clous sur la table du salon et des fils dénudés qui sortent des prises, parce que le jour ou on agrandira la team GR, ça sera plus la même!
Montréal, c’est une drôle de ville. C’est pas très haut (genre c’est pas maxi gratteciélé), et ça ressemble plus à une petite ville américaine qu’à une métropole. Une petite ville américaine où tout le monde parlerait « français » (notez les parenthèses) et où personne n’aurait de flingue dans son pick-up! Oui paske faut s’y faire aux « Criss, y’en a en tabarnac là » (en phonétique), « c’était tellement jammé qu’avec mon chum on a mis une heure », « je vais te croquer le pénis » et « tu sais-tu/tu veux-tu/tu *insérer verbe ici*-tu… », c’est pas vraiiiiiiment du français non plus! Comme on a qu’un temps limité dans la ville , on décide de se faire les jardins botaniques et le vieux Montréal pour balader, histoire d’avoir un petit feeling de la ville. En plus il fait mille degrés, moi qui me réjouissait de quitter la canicule, je fonds (je fooooooooonds!)! Jeremy et Aurélie nous servent de guides (excellents!) et je goute même la bavette de Wapiti au dîner (dîner=déjeuner ici, déjeuner=petit déjeuner et souper=dîner, vous suivez?).
On finit notre balade Montréalaise par une journée à La Ronde, le parc d’attractions Six Flags de Montréal (oui, si vous connaissez Polochon, vous savez que c’est un incontournable de nos voyages, y’en a qui vont visiter un musée ou un aquarium partout où ils vont, nous on fait des rollercoasters!). La Ronde c’est sur une île en plein Montréal, c’est hyper joli, et du coup, si t’as le courage de bien ouvrir les yeux dans la montée des montagnes russes, t’as une super vue de la ville (pas besoin de banquer à mort pour monter dans la tour de Montréal si tu vas à Six Flags!). On fait touuuuuuus les trucs bien vomitifs (« aaaaaaaaah jvais mourir jvais mourir jvais mourir c’est trop bien c’est trop bieeeeen aaaaaah jvais mourir!!! »), accrochés assis, debout, pied pendants, et au bout d’une demi-journée je suis déjà au bord de la commotion cérébrale, merci les manèges qui t’éclatent la tête dans le harnais!
Pour ceux qui voudraient y aller, voici ma notation des manèges 🙂
Vampire: 10/10 (cerveau intact)
Goliath: 8/10 (pas de looping, et si t’es assis à coté d’un Hulk qui sait pas lever les bras, tu te fais éclater la pommette)
Cobra: 2/10 (j’ai perdu mon lobe frontal)
Ednor: 1/10 (j’ai perdu tous mes autres lobes)
Boomerang: 6/10 (parce que c’est vraiment bien, mais ça fait vraiment mal!)
Monstre: on l’a même pas fait, on sait que ça déglingue!
Orbite: 6/10 (pour la sensation, mériterait plus si c’était plus long)
Vol ultime: 6/10 (parce que c’est con, mais c’est fun :))
Démon: 7/10 (je l’ai pas fait, mais BruceBanner avait l’air content et BricedeNice était trempé, donc je valide :))
Splash: 10/10 (quand il fait chaud, la méga douche fait du bien!)
On finit cette dernière journée au resto avec Jérémy & Aurélie et Jérémy & Marie (non, pas nous, l’autre couple Jérémy/Marie, et puis Hulk il a pas un Y à la fin!), et il faut se coucher tôt, on part à 6h demain matin pour aller voir les baleines…
La suite au prochain épisode…