Ce matin, au cours de l’une de mes longues pérégrinations virtuelles, entre les infos du jour (un mort là, une morte là, de la drogue ici, et « c’est la criiiiiise »), les vidéos populaires (ooohhhhh un chien qui s’endort sur un bébé, oooooooh un lama mignon, ooooooh un panda roux…) et les photos people, je tombe sur ça…
Fort intriguée, je fouine… Alexandre Jardin, je surkiffe, c’est le papa de Fanfan, du Zèbre, de l’ile des gauchers. Un auteur rafraichissant, qui nous met du bonheur sur papier et sans qui Vincent Pérez n’aurait jamais emmené Sophie Marceau danser la valse à Vienne, n’aurait jamais drogué sa menthe à l’eau pour lui faire vivre un beau réveil à la mer, et n’aurait jamais clandestinement emménagé à coté de chez elle pour l’espionner perpétuellement (bon, dit comme ça…)!
Alors d’abord, je google « bleu, blanc, zèbre », et je tombe sur leur site. Oooooh y’a de la couleur, et il est beau ce zèbre multicolore (oui, Martine, c’est marketing forever, si c’est moche, j’achète pas, et si c’est décrépit, je considère que c’est pourri/obsolète/non entretenu et j’entre pas – et chez moi, c’est beau?), donc premier bon point. Et alors, on y fait quoi dans cette cabane à zèbres? Et ben déjà, j’ai l’impression qu’on y fait des trucs, et ça déjà, c’est pas rien! Pour ceux qui me connaissent, vous savez que rien ne m’insupporte plus que ceux qui se plaignent sans pour autant se bouger pour régler le problème dont ils se plaignent (T’aimes pas ton taf? T’aimes toujours pas ton taf? T’as essayé de changer, tu cherches ailleurs? Non? Alors ta gueule – Notez que l’effort de changement qui tombe sur une impasse, ça me va, c’est l’absence d’effort qui m’ennuie!). Et ça fait des années que je m’interroge, souvent, et avec moult copains, autour (ou non) d’une bière, d’un coca, d’un rosé, ou d’un bol de cacahuètes, sur la solution d’action à apporter au perpétuel plaignage politique que j’entends quotidiennement (« moi je vote pas, parce que les politiques, c’est tous des cons »). On se plaint, OK. On est pas contents, OK. Ce qui se passe dans notre pays ne nous plait pas, OK. Mais on fait quoi? On bouge? Si on ne bouge pas, ça ne bougera pas… Et puis merde, on est français, on a fait la révolution française, on a retourné tout un pays avec des fourches en bois des sabots et pas de culottes, et on arrive pas à se bouger la fesse dans un monde 2.0??
Et là, Alexandre arrive, et sauve ma réflexion. Merde, il parle même des « diseux » de la politique et des « faiseux » (mon genre de vocabulaire ça!)
« Une raison très forte d’être optimiste : Tous les gens qui sont des « faiseux »
et pas des « diseux » multiplient, en ce moment, les initiatives pour essayer de réparer, par le bas,
une société qu’on a du mal à réparer par le haut.
Des associations, des fondations, des entreprises font émerger des projets au service
de la nation. Le collectif reste une passion française. »
Ooooh Alexandre, je te surkiffe encore plus. Alors du coup je te google aussi, pour en savoir plus sur l’homme, et pas que sur les livres. T’es de quel bord politique toi? Parce que ça aussi je me demande souvent: pourquoi je ne pourrai pas adhérer avec un peu des idées de droite, et un peu des idées de gauche? Pourquoi tout le monde pense juste que tous les profs sont à gauche, tous les entrepreneurs à droite, que les centristes sont des mous sans avis, que les vieux sont communistes, et les cons à l’extrême droite? Y’a plein de vieux à l’extrême droite, de profs à droite, de chefs d’entreprise à gauche, de centristes pleins d’opinions, et clairement, y’a plein de cons partout! Pourquoi je devrais être cataloguée tout le temps? Pourquoi ça devrait la foutre mal de lire le Figaro dans mon labo de recherche, et de ne pas avoir voulu s’abonner à Charlie Hebdo en Janvier? Moi je suis juste une citoyenne pleine d’avis et d’idées, et qui n’a pas envie de les ranger dans un parti qui me dictera le reste de mes opinions! Et Alexandre, tes « faiseux » non affiliés, moi je veux en être!
Tout comme il n’appartient qu’à nous en tant que personne d’être heureux, il n’appartient qu’à nous de changer notre monde. Alors oui, c’est dur. Oui desfois on sera tout seuls, et desfois on se sentira submergés par l’ampleur de la tâche. Oui, une petite bonne action dans ta journée peut changer la journée de quelqu’un d’autre, et le bonheur, ça se propage, et sûrement bien plus vite que la grippe! Alors disséminez un peu du votre!
Vas-y, toi, mon fantastique lecteur, aujourd’hui, file un coup de main à quelqu’un sans avoir rien à y gagner. Souris dans le métro parisien à quelqu’un qui a l’air de passer une journée de merde, aide une maman avec une poussette, file un sandwich à un SDF, fais passer une offre de job que t’as croisée en ligne à quelqu’un qui connait quelqu’un dont la sœur cherche du boulot. Ça commence là. Et après, quand t’auras adorééééé la sensation que ça procure, viens avec moi, on va faire bouger notre monde!
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